A propos

 

Bienvenue dans mon atelier. Je suis Marie-Laure, j'ai 37 ans et je suis maman de deux petites filles : Ella & Cléo.

 

L’art comme exutoire. 

« L’esprit est tel une tapisserie richement tissée dont les couleurs dérivent de l’expérience des sens, et dont le motif serait tiré des circonvolutions de l’esprit. » (Carson McCullers). 

La création est l’essence de ma vie. Depuis mon enfance, je suis habitée par le sentiment que, quels que soient la technique et le support choisis, le processus créatif me permet de traduire les questionnements, doutes et émotions qui m’habitent et sur lesquels je ne parviens pas toujours à mettre des mots.

Je laisse s’exprimer mon instinct et travaille avec une certaine improvisation. Mes réalisations évoluent avec les années. Je me laisse guider par différentes techniques comme la photo, l’aquarelle, la sculpture et maintenant la gravure.

Parmi les thèmes qui me sont chers, j’ai toujours été très attirée par les liens familiaux et les étapes majeures de la vie.

Formée aux arts appliqués puis à l’Ecole des Gobelins, j’ai rapidement quitté la publicité pour me tourner vers quelque chose de plus humain, de plus concret et authentique : la photographie sociale. J’ai trouvé dans la photo de mariage un extraordinaire terrain de jeu, conjuguant mon besoin de création et ma soif de mieux appréhender les liens filiaux.

Puis la maternité est arrivée, véritable tsunami émotionnel qui, dès ma grossesse, a rebattu les cartes. Je devinais que cette étape serait fondatrice, mais j’étais loin d’imaginer qu’elle me chamboulerait à ce point.

Devenir mère, c’est revenir à sa propre histoire, à son enfance, puis tenter de prendre de la distance et de s’élever. Devenir mère, c’est aussi lâcher prise face à un certain nombre d’événements.

Pour m’exprimer sur cette maternité dans laquelle j’avance de façon empirique, j’ai ressenti la nécessité de graver. Différemment de la photo, graver est un acte physique et engagé, mais je retrouve, comme derrière mon objectif, les traits d’un visage, volumes, lumières, mouvement et arrière-plans.

Les femmes et les mères m’inspirent : leurs bouleversements psychologiques, leurs questionnements profonds, le corps qui change, l’égalité dans la parentalité, la charge mentale, la transmission. Aussi, le concept de matrescence, contraction de « maternité » et d’« adolescence » ou encore « naissance de la mère », a révélé chez moi les efforts consentis pour apprivoiser les sentiments complexes et parfois ambivalents induits par la maternité.

A mes yeux, la valeur d’une œuvre d’art procède de son originalité créative, de la recherche qui la précède et de son authenticité.

C’est ainsi que je dessine, grave, presse et imprime mon « devenir mère ».

Marie-Laure